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écrire en toute liberté

17 octobre 2011

Comme si de rien n'était

 

Comme si de rien n’était

Comme si de rien n’était, j’ignore le jour d’aujourd’hui, les fantômes d’hier et les rides de demain. Je suis comme je suis, mon sac est léger et je vais tranquillement.

On dit que ça brûle un peu partout, va-t-il falloir que je me cache ? Je tiens à cette vie.

Un jour je vais à droite, un jour je vais à gauche, je ne sais pas pourquoi. Qu’est-ce qui me pousse sur ce chemin ?

Qu’est-ce qu’il y a dans cette vie qui me semble agréable ? Toutes ces petites choses qui me réjouissent d’aise, le pain du boulanger, quand il est encore chaud, un café sur le zinc, un rayon de soleil, une goutte de pluie.

Je me sens bien et pourtant ça brûle autour de nous. Qu’ont-ils tous à se battre, je ne demande rien et reste sur mon banc à compter les chalands. Je n’ai pas de portable, c’est moins lourd à porter. Je me sens libre, sans désir ni secousse, comme un lézard qui bulle.

Une miette imprévue et je me sens tout chose, mais qu’ont-ils donc tous à se battre, on se croirait revenu au temps des guerres de religions. Enfin, les guerres de religions que j’imagine, ça ne devait pas être drôle tous les jours. J’espère qu’on n’en est pas encore là. Et pour qui je serai ? Moi, je suis plutôt blanc, mais un peu basané sur les bords. Question religion, j’hésite, un Dieu, deux Dieux ou pas du tout, il va falloir se décider, porter un foulard ou une croix, et si c’était ni l’un ni l’autre.

Le Président, il a parlé. Il ne faut plus discriminer, il faut aimer, surtout ceux qu’on n’aime pas.

Ma voisine de palier, je vous le dis, je l’aime bien, je vais l’aimer encore un peu plus.

Et voilà comment ça tourne dans mon bastringue. A propos, il paraît que ça ne brûle plus. Il y a des gens à qui ça va manquer, ces belles images en couleurs, qui éclatent comme des feux d’artifices, qui bougent comme au cinéma, et qui ressemblent à la réalité.

Moi, je ne les ai pas vues, alors je m’en passerai, tout simplement, comme si de rien n’était.

 

 

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29 mai 2008

Ecrire en toute liberté

                     

Ecrire en toute liberté

comme on fait son printemps

comme on fait son marché

                        

Cueillir dans un panier

tressé d'hier ou d'aujourd'hui

sans bruit pour ne pas les effaroucher

quelques mots choisis un à un

                        

Les apprivoiser, les aimer, les remercier

et les poser délicatement sur une feuille de papier

                           

De temps à autre

une note s'allume

une rose étincelle

                      

Lorsque la feuille est pleine de votre vie

de vos rêves, de vos espoirs

laisser un peu le temps doucement s'écouler

                        

Plier la feuille sans la froisser

l'insérer dans une enveloppe

puis la glisser dans votre poche

                     

Prendre le train sans regarder

ni la pendule, ni les panneaux

sourire au chef de gare

et se laisser emporter

au gré des sentiments

au gré du vague à l'âme

                     

Dire bonjour, dire au revoir

aux paysages entrevus

et tout à coup apercevoir

sur un quai, tout de gris vêtu

dans une ville sans nom

sous un ciel très bariolé

quelqu'un de très immobile

de très transparent

de très amoureux

                  

Attendre qu'un rayon de soleil

annonce l'embellie

et sèche ses cheveux

et lui offrir ces quelques mots

écrits en toute liberté.

                      

Dibo

                  

29 mai 2008

Un marin rouge et bleu

                      

Il se faisait très tard

pluvieux, triste en somme

frôlant le pavé comme

un reflet de miroir

                  

Un marin rouge et bleu

tanguant d'une encablure

sans rive et sans voilure

se glissa dans mon jeu

                     

Un clin d'oeil il me fit

d'une ride de Seine

et disparut, phalène

perdu comme un oubli

                     

J'ai dû rêver, je crois

de mer et de mouillage

ai-je vu son visage

et ses pas de guingois ?

                     

Je le revois pourtant

arpenteur dans la houle

compter le temps qui coule

de ses mains en sextant.

27 mai 2008

calligramme en forme de vague

Espace immensément mobile

troublé seulement par le reflet

d'argent d'une mouette habile

la Mer....

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